Le Management Directif
Qu’est-ce que c’est ?
Pour définir le management directif, voyons ce que nous disent nos amis d’enfance sur le mot Directif :
Le Petit Larousse :
Adjectif, (latin directum, de dirigere, diriger)
Qui tend à donner des orientations précises, une direction très ferme, en laissant peu de place à la spontanéité : pédagogie directive.
Le robert :
Qui décide seul du programme d’action d’un groupe. Il est très directif.
— Méthode directive. ➙ autoritaire.
Conduit de façon prédéterminée. Entretien directif.
Ma vision du Management Directif.
Ces deux bons vieux dictionnaires vous auront certainement déjà bien éclairés, en ce qui me concerne, je le définis comme un management structuré, engagé et autoritaire, appliqué par un manager exemplaire qui sera le seul décisionnaire des directions et des instructions à envisager.
Comme pour chaque type de management, il y a des bons et des mauvais côtés, je pense que tout style peut être envisagé, l’important est de l’utiliser à bon escient et de savoir avec quel collaborateur et dans quelle situation l’employer.
J’ai eu la chance d’être l’assistant pendant une année entière d’un Manager qui avait adopté exactement cette approche.
Voilà ce que j’en ai retenu…
Les points forts d’un management directif :
- C’est un management déterminé qui sait guider et structurer l’activité de ses collaborateurs.
- Dans une équipe sans leader, parfois en manque d’autonomie ou peu expérimenté, il donne des instructions précises pour viser l’objectif qu’il a lui-même fixé.
- Il rassure les salariés en manque d’attention à la recherche d’encadrement constant.
- Constamment dans le contrôle, il ne laisse aucune place à l’erreur.
- Autoritaire, il instaure un respect de la hiérarchie.
- Exemplaire, il assure un respect quotidien des règles de l’entreprise.
- Il recadre plus facilement un collaborateur ou n’importe quel conflit.
Les points faibles d’un management directif :
- L’autorité est perçue trop stricte par le leader ou les plus motivés de l’équipe qu’il encadre.
- Il ne laisse aucune place pour les idées et la créativité des autres.
- Ferme et autoritaire, il oublie parfois qu’il gère des hommes et non des outils.
- Trop hiérarchique, il limite ses équipes au simple poste d’exécutants.
- Sans collaboration, il freine l’évolution des salariés les plus ambitieux.
- Déterminé à résoudre les problèmes seul, il se base uniquement sur ses idées et sa perception des choses.
- Les collaborateurs les plus qualifiés apprécient rarement son besoin de contrôle constant.
- La vision de donnant – donnant n’existe pas, les efforts de chaque collaborateur lui sont voués.
- Il ne donne du crédit qu’aux collaborateurs qui lui ressemblent, qu’aux travailleurs acharnés.
Il est évident qu’il existe d’autre bons et mauvais points sur le fait d’adopter un Management Directif, mais l’avoir observé au quotidien pendant plus d’un an, m’a permis de constater qu’il n’est pas si aussi néfaste qu’on peut parfois le penser. D’une certaine façon, comme toutes choses, il faut savoir l’utiliser au bon moment car, à l’excès, il pourrait devenir nocif.
Ce qu’il faut en retenir…
Le manager que j’ai connu était un homme respecté de son équipe, reconnu pour son investissement, sa conscience professionnelle, son travail acharné et son exemplarité. Les reproches les plus récurrents que lui adressaient les membres de notre équipe étaient le fait de n’avoir aucune reconnaissance de sa part, aucune écoute et qu’il leur demandait toujours plus d’efforts.
C’est en complément de mon management intermédiaire en tant qu’adjoint que ces reproches se sont envolés. Nous avions tout les deux un respect mutuel pour le travail de chacun, alors il a décidé de travailler ensemble plutôt que seul. Une fois le management directif combiné à du positif, de la communication et de l’échange nous avons créé une équipe solide, motivée et autonome.
Vous appliquez déjà un Management Directif…
Ne changez pas votre style, revoyez plutôt la méthode. Rappelez-vous que vous gérez avant tout des hommes, remettez vous en question et écoutez un peu plus vos collaborateurs.
Vous courrez juste le risque de paraître un peu plus humain… Et alors ?